De faux euros donc... mais d'authentiques monnaies du monde!

Dans cet échantillon la palme revient sans conteste à la 1 Penny britannique et à la 1 cent cannadienne remises aux commerçants en lieu et place des 5 et 1 centimes d'euros. On trouve également des 5 centavos brésiliens - qui ressemblent en effet beaucoup à la 5 centimes d'euros - une 5 Ibani roumaine et une 5 centimes française usée jusqu'à la corde et tellement sale qu'elle en vient en effet à ressembler à une 2 centimes d'euros circulée.

A voir le nombre de pièces, ce petit jeu semble avoir pas mal d'adeptes. Certes, sachant qu'un penny vaut 1,42 cents, en le faisant passer pour 5 cents le profit n'est pas mince. Mais il faut tout de même écouler pas mal de rouleaux pour espérer gagner quelques euros.

Alors on se pose la question : quelle raison peut pousser des clients à risquer 5 ans d'emprisonnement et 75.000 € d'amende (!) pour 3,58 centimes d'euros ? C'est en effet la peine prévue par l'article 442-4 du Code pénal afin de punir la "mise en circulation de tout signe monétaire non autorisé ayant pour objet de remplacer les pièces de monnaie ou les billets de banque ayant cours légal en France", ce qui est le cas ici. Non seulement il est interdit de fabriquer de la fausse monnaie en imitant des monnaies actuelles (art. 442-1 C. pén.) ou anciennes (art. 442-3 C. pén.), mais il est également interdit de faire passer des monnaies étrangères pour des euros. Il y a quelques années, un tribunal avait ainsi condamné un automobiliste qui avait mis une rondelle métallique dans un parcmètre pour éviter de payer son stationnement ; à quand la première condamnation d'un touriste payant sa baguette... ou d'un collectionneur recyclant ainsi ses doubles de monnaies étrangères!